Élections au Ghana: les évêques appellent à voter pour le bien de la nation
Vatican News, avec Gabriel Asempa Antwi – Accra
Plusieurs candidats sont en lice pour devenir président du Ghana, dont le Dr Mahamudu Bawumia, l'actuel vice-président et l’ancien président John Mahama. Pour préparer leurs compatriotes au vote et éviter des possibles troubles post-électoraux, en cas de contestations - comme c’était le cas en 2012 et en 2020, les évêques se sont exprimés à plusieurs reprises. En septembre, ils avaient appelé à assurer un climat pacifique lors des élections, tout en demandant qu'en cas de conflit, le pouvoir judiciaire traite la situation avec la plus grande intégrité et dans le respect de l'État de droit. Dans leur lettre pastorale de l'Avent adressée au peuple de Dieu fin novembre, ils ont également appelé à prier pour le bon déroulement du processus électoral. Les prélats ghanéens soulignent, par ailleurs, l'importance de la paix, de la justice et de l'unité pour assurer le succès du scrutin.
Voter en tant que citoyen, pour contribuer au bien commun de la nation
Les évêques exhortent les fidèles à participer aux élections, non seulement en tant qu'électeurs, mais aussi en tant que citoyens actifs, afin de contribuer au bien commun de la nation. Ils ont appelé les jeunes à éviter de tomber dans le piège de l'incitation à la haine et à la violence. Les prélats se sont également adressés aux chefs traditionnels et religieux en leur demandant de promouvoir l'unité nationale et de contribuer à réduire les tensions.
Prier pour des élections pacifiques, transparentes et équitables
Dans l’archidiocèse d’Accra, Mgr John Bonaventure Kwofie a rassemblé les prêtres, les religieux et les fidèles laïcs pour une préparation spirituelle avant ces élections. Dans une lettre pastorale adressée au peuple de Dieu de son archidiocèse, l'archevêque a exhorté les fidèles à se joindre à une neuvaine de la miséricorde divine, demandant l'intervention de Dieu pour des élections pacifiques, transparentes et équitables. La neuvaine qui a débuté le mercredi 27 novembre, s'achève ce vendredi 6 décembre. C’était un temps de prière et de réflexion pour la paix et la stabilité du pays pendant les élections. «Je demande donc à tous les catholiques de l'archidiocèse d'Accra d'offrir une neuvaine de la Divine Miséricorde pour implorer la miséricorde de Dieu et pour des élections pacifiques», a déclaré Mgr Kwofie dans sa lettre. «Je demande à tous les prêtres et religieux d'annoncer et d'organiser cette neuvaine dans toutes les églises de l'archidiocèse», a-t-il ajouté.
Le Ghana vote le 7 décembre
Le samedi 7 décembre, les quelque 18,8 millions de Ghanéens inscrits sur les listes électorales devraient participer aux neuvièmes élections générales du pays depuis la réintroduction du multipartisme au début des années 1990. Ce pays de 34 millions d'habitants – selon les statistiques de la Banque Mondiale en 2023 - sort de sa pire crise économique depuis des décennies. Pourtant, anciennement la Gold Coast (Côte d'Or), le Ghana est le premier producteur d'or d'Afrique, le deuxième producteur mondial de cacao, et extrait du pétrole depuis 2010. Ce pays d'Afrique de l'ouest est considéré comme un pôle de stabilité dans la région.
Réputé pour ses transferts de pouvoir ordonnés entre administrations au cours des 30 dernières années, le pays a connu une série de scrutins serrés mais qui se sont ensuite résolus pacifiquement. L'actuel vice-président, le Dr Mahamudu Bawumia, et un ancien chef d'État, M. John Mahama, sont les deux principaux candidats en lice pour remporter le scrutin.
Respecter les processus démocratiques
Dans un communiqué publié le 15 novembre à l'issue de son assemblée plénière 2024 dans le diocèse d'Obuasi, la Conférence épiscopale du Ghana a réitéré son appel à toutes les personnes et institutions à respecter les pratiques démocratiques liées à l'élection des fonctionnaires.
«Nous avons constamment lancé des appels à des élections pacifiques dans le pays par le biais de nos communiqués, lettres pastorales et déclarations à la presse, en insistant sur la nécessité de la non-violence, du respect des processus démocratiques et de la promotion de l'unité et de la cohésion nationale. Nous avons souvent lancé de tels appels à l'approche des élections générales, invitant les partis politiques, les candidats et les citoyens à faire preuve de retenue, à éviter les discours de haine et à respecter l'État de droit», ont déclaré les évêques.
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