Kigali: Cérémonie de lancement officiel des activités de l'Institut Pacte Educatif, Photo d'ensemble Kigali: Cérémonie de lancement officiel des activités de l'Institut Pacte Educatif, Photo d'ensemble  

Lancement officiel des activités de l’Institut Pacte Éducatif Africain

Lundi 9 décembre, a eu lieu à Kigali, la cérémonie de lancement des activités de l’Institut Pacte Éducatif Africain. Le rituel a été présidé par le Cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali, membre du Dicastère pour la culture et l’éducation et président de la commission pour les relations avec les conférences épiscopales et les congrégations religieuses pour le Pacte Éducatif Africain. Cet organe a pour objectif d’appuyer les différents domaines de l'éducation catholique en Afrique.

Vatican News, avec Jean Paul Niyigena - Kigali

C’est à Kigali, capitale du Rwanda, qu’a été érigé le siège de l’Institut Pacte Éducatif Africain. Cet organe est un aboutissement d’un long processus mené par la Fondation Internationale Religions et Sociétés, promotrice du Pacte Éducatif Africain, déclinaison africaine du Pacte Éducatif Global du Pape François. Signé à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, le 6 novembre 2022, le Pacte Éducatif Africain a été reçu par Sa Sainteté avec beaucoup de satisfaction, encourageant la délégation qu’il avait reçue en audience à travailler pour que cette vision tracée devienne davantage «une réalité locale». L’objectif principal de cette nouvelle institution est d’appuyer les différents domaines éducatifs de l’Église en Afrique. Il vise principalement les écoles catholiques, les mouvements catholiques des jeunes, les commissions justice et paix, de la famille, des jeunes.

Un village de l’éducation pour l’Afrique

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali, membre du Dicastère pour la culture et l’éducation, président de la commission pour les relations avec les conférences épiscopales et les congrégations religieuses pour le Pacte Éducatif Africain, élu grand chancelier de cet institut. Dans son mot d’accueil, le cardinal Kambanda a rappelé la vocation de cette nouvelle institution ecclésiale. «L’Institut Pacte Éducatif Africain a la vocation d’être un village de l’éducation pour l’Afrique», a affirmé le prélat, faisant référence au proverbe africain stipulant que «pour éduquer un enfant, il faut tout un village», adage déjà repris par le Saint-Père lors de la présentation du Pacte Éducatif Global. «Après avoir reçu la mission d’œuvrer pour rendre concret le Pacte Éducatif Africain dans nos Églises d’Afrique, par le Pape François, nous lançons l’Institut Pacte Éducatif Africain, pour appuyer le réseau éducatif catholique en Afrique afin d’améliorer et de renforcer la qualité de l’éducation qu’offre l’Église», a poursuivi le grand chancelier du nouvel Institut.


Collaboration entre la Fondation Internationale Religions et Sociétés et le Dicastère de l’éducation et la culture

Après le discours inaugural, la cérémonie s’est poursuivie par la lecture du message du cardinal José Tolentino de Mendonça, préfet du Dicastère pour la culture et l’éducation, adressé au cardinal Kambanda, en tant que grand chancelier de l’Institut Pacte Éducatif Africain. Le cardinal Tolentino y retrace les différents moments importants de collaboration entre le Dicastère et la Fondation Internationale Religions et Sociétés à travers les différentes activités, entente qui a conduit à la naissance de la nouvelle institution. Le prélat a par la même occasion lancé une invitation à l’Institut Pacte Éducatif Africain à participer au «village de l’éducation» qui aura lieu fin octobre et début novembre 2025 à Rome, en marge de la célébration du jubilé de l’éducation.


La catholicité, une chance pour l’éducation en Afrique

Présent à cette cérémonie, Mgr Gabriel Sayaogo, archevêque de Koupéla, au Burkina Faso, en tant que Co-Président Sud de la Fondation Internationale Religions et Sociétés, a tenu une adresse, affirmant que «la catholicité est une chance pour l’éducation en Afrique». Selon lui, depuis le synode des évêques africains de 1994, l’Église catholique en Afrique, comprise comme Église-Famille par les pères, s’est constituée pour comme une opportunité sur le continent, de «travailler ensemble, de collaborer, de partager et d’être responsables les uns des autres, au-delà des frontières linguistiques, tribales et nationales». Ainsi a-t-il renouvelé la demande du Pape François qui, lors de la rencontre avec les délégués du pacte éducatif africain, appelait à «travailler en chœur» pour l’éducation des jeunes générations. Quant à Dom Bernard Lorent Tayart, Co-Président Nord de la même fondation, il a montré qu’«une éducation de qualité est essentielle pour le développement économique des peuples et à la démocratie», ajoutant que le renforcement de la qualité de l’éducation en Afrique aurait un impact positif dans les rapports entre le Nord et le Sud. Signalons qu’avaient répondu présents à ce rendez-vous d’autres grandes délégations de ce nouveau réseau mondial de l’éducation catholique et du SCEAM, le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et Madagascar.


Une éducation au service du vivre ensemble en Afrique

Pour accomplir son objectif, tel que repris au début de cet article, le nouvel organe prévoit trois axes de déploiement: la recherche, la formation et l’accompagnement des œuvres éducatives catholiques sur l’ensemble du continent. La perspective est de garantir «une éducation qui est au service du développement et du vivre ensemble dans une Afrique souffrant des guerres fratricides, des conflits ethniques et religieux, de la pauvreté, des inégalités sociales, de la corruption, etc.», tout en multipliant les recherches pour répondre aux valeurs de mutualisation, d’innovation et de contextualisation des savoirs. Fait moins significatif, cette cérémonie a été l’occasion, pour la Fondation Internationale Religions et Sociétés, de féliciter son premier Co-Président Sud, Mgr Philippe Rukamba, évêque émérite de Butare, au Rwanda. Celui-ci a eu le mérite de porter les débuts et d’accompagner le développement de la Fondation Internationale Religions et Sociétés, acteur majeur de la mise sur pied de ce nouvel institut.

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13 décembre 2024, 14:13