Bénin: «Soyons fiers d'être catholiques», encourage le nouveau nonce

Juste Hlannon – Cotonou

 «Le 28 octobre de l’an de grâce 2024, en la fête des saints apôtres Simon et Jude, alors que l’Église universelle avait le regard tourné vers l’année du Jubilé ordinaire sous le signe de l’espérance, notre espérance a été comblée par l’annonce d’une nomination attendue par tous déjà», s’est réjoui Mgr Roger Houngbédji, le 13 février 2025, où l’archidiocèse de Cotonou qu’il dirige accueillait le nouveau représentant du Saint-Père pour sa première messe publique dans le pays. Arrivé en effet au Bénin le 20 janvier 2025, Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi a présenté ses lettres de créance au ministre béninois des affaires étrangères le 28 janvier dernier. La CEB l’accueillait officiellement à son tour le 10 février.

Faisant suite à ces premières étapes de l’installation du nouveau nonce, l’archidiocèse de Cotonou qui abrite également le siège de la nonciature près le Bénin et le Togo, a initié cette messe solennelle à laquelle ont pris part des milliers de fidèles. «Toute la communauté chrétienne de l’archidiocèse de Cotonou vous accueille avec joie et à bras ouverts en votre qualité de représentant du Pape, envoyé chez nous pour faire route avec nous et être au milieu de nous, le signe visible de la proximité et de la sollicitude du Saint-Père», a déclaré Mgr Houngbédji. L’archevêque de Cotonou a saisi l’occasion pour présenter à Mgr Mainardi la dynamique pastorale qu’il insuffle à cet archidiocèse depuis le 25 septembre 2016.

«L’Église au Bénin a fait un parcours formidable»

Au cours de son homélie, en partant des textes liturgiques, Mgr Mainardi a insisté sur la nécessité de poursuivre l’œuvre de l’évangélisation dans le pays. «Église au Bénin, Église à Cotonou, soyons fiers d’être catholiques», a lancé le prélat. Heureux du fait que «l’Église au Bénin a fait un parcours formidable dans ses plus de 150 ans d’histoire», il précise néanmoins que «la vraie fierté ne devrait pas provenir du travail accompli, mais plutôt de la soif incessante et incommensurable de transmettre aux autres, l’amour du Christ qui brûle dans notre sang».

Ainsi, le nonce apostolique estime qu’«il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers». Car «il y a beaucoup de monde autour de nous, de gens qui ne connaissent pas encore le Christ». Il n’a pas manqué d’attirer l’attention du peuple de Dieu à Cotonou sur la nécessité d’une évangélisation en profondeur. «Nous ne devrions pas nous contenter du fait que nos messes soient pleines de fidèles et que nos séminaires soient débordants de séminaristes», a-t-il souligné.

Mgr Mainardi, un accoutumé des missions africaines

Né à Córdoba, en Argentine, en 1964, Mgr Mainardi a été ordonné prêtre le 26 mai 1991. Titulaire d’une licence en théologie dogmatique et d’un doctorat en droit canonique, il entrait au service diplomatique du Saint-Siège en l’an 2000. Celui qui devient, 25 ans après, le nouveau nonce près le Bénin et le Togo a déjà travaillé dans des représentations pontificales en Afrique, notamment en République du Congo, au Gabon, en République centrafricaine et au Tchad.