Les évêques du Salvador contre l'exploitation minière
Vatican News
«Nous, évêques de l'Église catholique, dans le but de parvenir à l'abrogation du décret législatif et, sans aucun intérêt politique, idéologique ou de groupe de pouvoir, mais uniquement motivés par le bien commun de ce peuple, surtout le bien des plus vulnérables, nous avons initié le 7 février de cette année (2025) une journée de prière; en même temps, nous avons appelé à la mobilisation pour recueillir des signatures à la fois des catholiques et des hommes et des femmes de bonne volonté dans ce pays, provenant des secteurs les plus variés de la société.» Tel est le contenu de la lettre des évêques salvadoriens qui ont remis mardi 150 000 signatures au Congrès pour demander l'abrogation de la loi qui a réactivé l'exploitation minière dans le pays.
La voix du peuple
L'archevêque de San Salvador, Mgr Escobar, a conduit une délégation d'évêques au siège législatif de San Salvador pour remettre la pétition. Au cri du «non à l'exploitation minière, oui à la vie», une centaine de militants d'organisations sociales ont accompagné les évêques au Congrès.
Les signatures «sont la voix du peuple qui réclame l'abrogation de la loi minière, parce qu'elle est très nocive pour la vie humaine et l'environnement », indique la lettre de la Conférence épiscopale. En effet, le 23 décembre dernier, le gouvernement de Nayib Bukele a approuvé le 23 décembre dernier la loi sur l'exploitation minière qui avait été interdite en 2017. Le président du Salvador soutient que, selon une étude dont il n'a pas révélé l’auteur, le pays possède des gisements d'or évalués à 131 milliards de dollars, ce qui équivaut à «380% du PIB».
Impact sur le fleuve Lempa
Selon les experts, l'exploitation minière contaminera le fleuve Lempa, qui traverse la zone d'exploitation potentielle et alimente en eau 70 % des habitants de la capitale San Salvador et des villes environnantes. Le plus grand fleuve d’Amérique centrale, d’une longueur de 422 kilomètres, prend sa source au Guatemala avant de traverser le Honduras et de se jeter dans l’océan Pacifique au Salvador.
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