Le Liban au centre du conflit entre l'Arabie saoudite et l'Iran
Par Samuel Bleynie
Le président libanais Michel Aoun a plaidé ce lundi 6 novembre 2017 pour l’unité du pays, deux jours après la démission surprise du Premier ministre Saad Hariri. «Le fait que tous les dirigeants politiques s'associent aux appels au calme, renforce la stabilité et préserve l'unité nationale», a assuré sur Twitter Michel Aoun. Il a également prévenu qu’il n’accepterait ou refuserait la démission qu’une fois Saad Hariri de retour d’Arabie saoudite.
Depuis Ryad, où il a rencontré le roi Salmane d’Arabie saoudite ce lundi, Saad Hariri avait dit samedi craindre pour sa vie et dénoncé la «mainmise» du Hezbollah et de son allié iranien sur le Liban. Tout en appelant au calme, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a en retour accusé l'Arabie saoudite d'avoir contraint Saad Hariri à la démission.
Comment expliquer cette démission? Et quelles conséquences pourrait-elle avoir sur l’avenir du Liban? Écoutez l’analyse de Nicolas Dot-Pouillard, chercheur à l'Institut français du Proche-Orient, à Beyrouth. Il est interrogé par Samuel Bleynie.
Le Liban n'est pas le seul point de discorde entre l'Arabie Saoudite et l'Iran: le Yémen aussi. Lundi, l'Arabie soudite a accusé l'Iran d'être derrière le tir d'un missile balistique intercepté au-dessus de Ryad samedi soir. Il aurait été tiré depuis le Yémen par les rebelles Houtis, soutenus par Téhéran. Dans un communiqué, le porte-parole de la diplomatie iranienne a qualifié les accusations de la coalition arabe, dirigée par l'Arabie saoudite, d'«injustes, d'irresponsables, de destructrices et de provocatrices».
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