Les «paradise papers» révèlent les failles de la fiscalité mondiale
Par Blandine Hugonnet
Après environ un an d’enquête, près de 400 journalistes de 96 médias appartenant au Consortium international de journalistes d'investigation (ICIJ), ont publié ce dimanche 5 novembre de nouvelles révélations mettant en lumière un système d’évasion fiscale de très grande ampleur. Grâce à la fuite massive de 13, 5 millions de documents confidentiels provenant de cabinets d'avocats tels que Appleby aux Bermudes, l’investigation révèle jour après jour les noms de ceux qui font appel à ces spécialistes de l’optimisation fiscale pour échapper à l’imposition de leurs revenus de plusieurs millions d’euros ou de dollars.
Ces pratiques représenteraient un manque à gagner de 350 milliards d’euros pour les Etats du monde entier. Mais, à l’inverse du scandale Panama papers qui révélait il y a dix-huit mois un vaste système de fraude et de blanchiment d’argent sale, les transactions dévoilées dans les Paradise papers restent la plupart du temps légales, jouant sur les failles des lois et des réglementations financières des pays. Un montage sophistiqué d’opérations fiscales sur lesquels les États ferment facilement les yeux, par intérêt et par manque de contrôle et de volonté de transparence. C’est ce qu’explique Quentin Parrinello, porte-parole de l’Oxfam France, interrogé par Blandine Hugonnet.
(BH-JCP)
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