Yémen : le CICR réclame la fin du blocus
Par Xavier Sartre
Le gouvernement saoudien a pris cette décision après que les rebelles houthis ont tiré, samedi dernier, un missile sur Ryad. Ce tir a provoqué sur le plan diplomatique une vive réaction de la part des Saoudiens, et notamment du prince héritier et ministre de la Défense, Mohammed ben Salmane, qui s’en sont pris à l’Iran, principal soutien politique des Houthis.
La principale conséquence de ce renforcement du blocus est de priver la population civile, déjà fortement éprouvée par le conflit qui ravage le Yémen, de toute aide humanitaire. L’ONU a lancé un appel aux belligérants, et principalement à l’Arabie saoudite, pour que ce blocus soit levé ou au moins que l’aide vitale puisse transiter. La Croix Rouge a lancé le même appel, demandant que les accès du pays soient ouverts. Iolanda Jaquemet, porte-parole du CICR à Genève, explique que «les agences humanitaires ne peuvent pas être plus qu’une solution intérimaire et insuffisante. S’occuper d’un pays de 27 millions d’habitants qui est à genoux, ne peut pas être pris en charge par les agences humanitaires. Seule la solution politique pourra mettre fin à cette tragédie ».
Or les différents protagonistes de cette guerre sont responsables de plusieurs «violations du droit international» estime le CICR. Ils bombardent les infrastructures civiles, comme les routes, les hôpitaux et les écoles, aggravant le sort des civils qui manquent de tout. Interrogée par Xavier Sartre, Iolanda Jaquemet revient sur les conséquences de ce blocus total pour la population yéménite.
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