Rupture et rivalités, la politique internationale selon Donald Trump
Blandine Hugonnet
Élu 45è président des Etats-Unis le 8 novembre 2016, investi le 20 janvier suivant, Donald Trump a pris les rênes de la première puissance mondiale avec un objectif défini par le slogan «America first». L’Amérique d’abord, c’est le prisme qui prévaut pour sa politique internationale : servir avant tout les intérêts américains dans chaque accord, chaque traité et chaque relation avec les pays étrangers.
Ainsi, les retraits successifs de Washington des Accords de Paris sur le climat pour limiter le réchauffement de la planète, du Traité Transpacifique de libre-échange, mais aussi la renégociation de l’accord sur le nucléaire iranien ou la bataille commerciale lancée avec la Chine. Ce sont autant d’exemples qui révèlent la volonté de l’administration Trump d’imposer sa perception du monde face aux grandes puissances alliées comme rivales. Une compétition grandeur nature qui se vérifie aussi dans l’instabilité des relations avec la Russie, notamment liée aux différends sur la question syrienne et à l’affaire des ingérences russes dans la campagne américaine.
Après un an de mandat, le bilan de la politique étrangère du milliardaire qualifié d’isolationniste se résume donc d’abord à un mot : le changement. Une rupture notamment avec le précédent président, le démocrate Barack Obama. La stratégie à l’international de Donald Trump est avant tout régit par une stratégie sécuritaire. C’est ce qu’analyse Vincent Boucher, chercheur à l'observatoire sur les États-Unis de la chaire Raoul-Dandurand à l’université du Québec à Montréal.
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