La ZANU-PF assoit l'autorité d'Emmerson Mnangagwa
Par Joris Bolomey
La page Mugabe définitivement tournée au Zimbabwé. C’était en effet le message de la réunion extraordinaire de la ZANU-PF ce vendredi 15 décembre à Harare, la capitale du pays. Le président par intérim, Emmerson Mnangagwa, surnommé «le crocodile», a été confirmé à son poste de président du parti au pouvoir et choisi comme candidat naturel pour les élections de 2018. Tout en rendant un hommage protocolaire à son prédécesseur, devant quelque 6 000 membres de la ZANU-PF, il a désavoué les dérives de l’ancien président, en premier lieu la corruption et a appelé le parti à l’unité.
Le règne Mugabe passé, Mnangagwa, 75 ans, doit désormais faire face aux nombreuses attentes des Zimbabwéens. Et en priorité, la relance de l’économie alors que le taux de chômage dépasse les 80% de la population active. Mais quel crédit donner à celui qui a certes accompagné Robert Mugabe dans la libération du pays, mais reste aussi associé aux pires heures du règime. La crédibilité du nouvel homme fort du Zimbabwé, qui a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’état, se fera donc sur ses capacités à rompre avec les erreurs de l’ancien régime et à tenir la promesse, faite à son parti et à son pays, d’un «nouveau chemin».
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