«Tant qu’il y aura des armes, la violence sera toujours à la Une» en Centrafrique
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
Quelques jours après la condamnation par les évêques centrafricains des violences perpétrées dans le pays, deux personnes ont été blessées par l'explosion d'une grenade mercredi au quartier musulman PK5 de Bangui, la capitale centrafricaine.
Par ailleurs Médecins sans frontière s’alarme de la situation humanitaire à Paoua. Cette ville du nord-ouest du pays, accueille désormais plus de déplacés que d’habitants a indiqué l’ONG. Selon le bureau humanitaire de l'ONU, plus de 60 000 personnes sont arrivées sur place en quinze jours, fuyant les affrontements entre groupes armés rivaux pour le contrôle de checkpoints.
Le 14 janvier dernier, au terme de leur assemblée plénière, les évêques centrafricains, avaient demandé «Au nom de Dieu» aux groupes armés «de déposer les armes sans condition», afin de «mettre fin aux crimes de tout genre et aux souffrances de nos compatriotes, aux pillages des ressources naturelles et aux dysfonctionnements de l’État». Reprenant cet appel, l’abbé Mathieu Bondobo, vicaire général de l’archidiocèse de Bangui et curé de la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception, souligne qu’il faut «tout mettre en œuvre pour arriver au désarmement».
La Centrafrique est ravagée par un conflit meurtrier depuis 2013. L'État n'a de contrôle que sur une maigre partie du territoire, tandis que les groupes armés s'affrontent dans différentes provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays, l’un des plus pauvres au monde.
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