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Des migrants érythréens en Israël, en septembre 2017. Des migrants érythréens en Israël, en septembre 2017. 

Israël durcit sa politique migratoire

Près de 40 000 ressortissants de pays africains devront quitter l'État hébreu d'ici trois mois.

Entretien réalisé par Hélène Destombes

Israël confirme le durcissement de sa politique migratoire. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a salué ce mercredi 3 janvier 2017 le lancement d'un programme destiné à «faire partir les migrants entrés illégalement» sur le sol israélien. 38.000 personnes sont concernées, en majorité des Erythréens et des Soudanais. Elles vont devoir choisir, d’ici la fin du mois de mars, entre l’exil ou la prison.

Les réfugiés devraient être expulsés vers des pays tiers en particulier le Rwanda et l'Ouganda qui ont accepter d'accueillir les migrants volontaires. Pour tout départ consenti, Israël promet à chaque migrant la somme de 3 500 dollars, ainsi que des billets d’avion. Benjamin Netanyahu s'était rendu en août dernier dans le sud de Tel-Aviv, où résident des milliers de migrants africains, et s'était engagé «à rendre» ce secteur aux «citoyens israéliens».

En novembre dernier, le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés avait exprimé son inquiétude face aux mesures du gouvernement israélien, rappelant notamment qu'Israël avait «des obligations légales s'agissant de la protection de réfugiés».

Le père Rafic Nahra, coordinateur pour la pastorale des migrants au patriarcat latin de Jérusalem, réagit face à cette annonce du gouvernement israélien.

Entretien avec le père Rafic Nahra

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03 janvier 2018, 18:11