Quel visage pour l’Irak de l’après État islamique ?
Entretien réalisé par Samuel Bleynie – Cité du Vatican
Début juillet 2017, après neuf mois de combats, les autorités irakiennes annonçaient la reprise de Mossoul, deuxième ville du pays, conquise trois ans plus tôt par l'organisation de l’État islamique. Depuis, les victoires des forces de Bagdad, soutenues par les la coalition internationale, se succèdent. Samedi 9 décembre 2017, le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a même annoncé la fin de la guerre et décrété un jour férié le lendemain pour célébrer la «victoire» sur l’EI.
Les défis restent pourtant nombreux. 2018 devrait être l’année de la reconstruction. Cette reconstruction sera matérielle pour permettre à des centaines de milliers de déplacés de retourner dans leurs villes dévastées par la guerre.
La reconstruction sera aussi sociale et morale, afin de resserrer le tissu national et redonner sens à la citoyenneté irakienne. Sans cela, le pays pourrait replonger dans ses vieux démons car les djihadistes ne sont pas bien loin. C’est ce que rappelle Myriam Benraad, professeur en sciences politiques à l'université de Leiden (Pays-Bas) et auteure du livre Jihad : des origines religieuses à l'idéologie, qui paraît le 4 janvier 2018 aux éditions du Cavalier bleu.
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