Jacob Zuma: la fin d’une ère en Afrique du Sud
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
Si Jacob Zuma ne quittait pas le pouvoir de lui-même, son propre parti le mettait à la porte. Telle était la décision de l’ANC, le Congrès National Africain, ce mercredi 14 février, quelques heures avant l’inéluctable démission.
Viol des lois fondamentales du pays
Au pouvoir depuis 2009, le président s'est fait rattrapé par des affaires de corruption. Il est reconnu coupable, en mars 2016, d’avoir violé la loi fondamentale du pays en utilisant des fonds publics pour rénover sa résidence privée de Nkandla à l’est du pays. Des dizaines de milliers de citoyens sont alors descendus dans les rues du pays pour réclamer sa démission. Deuxième coup de tonnerre en novembre, un rapport de la médiatrice de la République révèlait l’influence exercée sur le gouvernement par la richissime famille Gupta, à la tête d’un puissant empire industriel et médiatique, avec la complicité de Jacob Zuma.
Élu en décembre dernier à la tête de l’ANC, le vice-président Cyril Ramaphosa décide de prendre le problème à bras le corps, et de pousser Jacob Zuma vers la sortie, notamment pour éviter une débâcle aux élections générales de 2019. C’est lui qui prendra la succession de l’État. Les explications de Marianne Séverin, chercheure associée et consultante en Afrique du Sud.
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