Benjamin Netanyahou dans la tourmente : les conséquences politiques
Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican
Bien qu’affaibli, Benjamin Netanyahou exclut de démissionner. Au regard du droit israélien, son inculpation dans deux affaires de corruption n’engendre pas de mise en examen automatique.
«Netanyahou est mathématiquement assuré de pouvoir continuer son magistère»
Ainsi, «cette indication policière ne le menace pas, mais le fragilise politiquement», analyse Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences Po et spécialiste du conflit israélo-palestinien. La coalition gouvernementale conservatrice et religieuse, composée de 66 députés sur les 120 qui siègent à la Knesset, soutient, elle, toujours le Premier ministre. Face à «une gauche israélienne atone» et face à la matrice sociologique du pays clairement à droite, il apparaît que «Netanyahou est mathématiquement assuré de pouvoir continuer son magistère», juge Frédéric Encel, également auteur de Mon Dictionnaire géopolitique (PUF, 2017).
L’absence d’adversaires
Netanyahou à la tête d’Israël depuis 2009 l’a ainsi toujours emporté chez les Israéliens grâce à sa grande capacité d’alliance avec les ultra-orthodoxes. Aujourd’hui, il n’a pas d’adversaire évident sur l’échiquier politique.
La force de son image internationale
Pas d’incidence diplomatique
Ces affaires de corruption qui ont récemment éclaté n’auront donc pas non plus d’incidence sur les relations diplomatiques d’Israël avec les grandes puissances, tant que le Premier ministre n’est pas mis en examen. Seule une mise en examen changerait la donne. Les prochaines élections israéliennes sont prévues en novembre 2019.
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