Le Caucase russe demeure un foyer d'instabilité
Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Au moins cinq personnes, dont le tireur, ont été tuées le dimanche 18 février en milieu d'après-midi, au Daguestan, région du Caucase russe, non loin de la Mer Caspienne. Hallil Hallilov, 22 ans, a ouvert le feu au fusil de chasse sur des fidèles après une messe donnée en l'église Saint-Georges de Kizlyr, à la veille du début du Carême orthodoxe. Cet attentat a été revendiqué par l’organisation État Islamique, qui s’est développée ces dernières années dans la région.
Le patriarche de Moscou Cyrille a adressé un message de condoléance à l’archevêque de Makhatchkala et de Grozny Barlaam, et aux parents et proches des victimes, dénonçant «un crime monstrueux» et une provocation visant à «causer la discorde entre les orthodoxes et les musulmans qui vivent en paix depuis des siècles dans le Caucase». «Je prie notre Seigneur Jésus Christ pour le prompt rétablissement des blessés, pour l’affermissement de ceux qui ont perdu des parents et pour le repos de l’âme des servantes de Dieu assassinées Vera, Lioudmila, Nadejda, Irène et Vera dans la demeure des justes», écrit-il dans message patriarcal cité par le site orthodoxie.com.
Voisin de la Tchétchénie, le Daguestan, dont la population est majoritairement musulmane, est l'une des régions les plus pauvres et instables de Russie. Elle concentre depuis plusieurs mois un regain de violence de la part des djihadistes. Un regain attisé par la répression violente des autorités russes.
Silvia Serrano est professeur à l’université Paris-Sorbonne et spécialiste du Caucase. Elle décrypte l’instabilité grandissante de la région, alors que l’élection présidentielle se jouera le 18 mars en Russie.
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