Escalade de tensions entre la Syrie et les États-Unis
Marine Henriot - Cité du Vatican
La coalition internationale, guidée par les États-Unis, a mené des frappes aériennes dans la nuit de mercredi à jeudi dans la province de Deir Ezzor, contre des combattants pro régime. L’objectif américain, selon un responsable du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient: repousser une attaque contre le quartier général des Forces démocratiques syriennes (FDS). Les FDS, alliées avec les États-Unis dans le combat contre les jihadistes en Syrie.
Washington accuse Damas
Cette riposte américaine, une des plus violentes entre les deux camps, survient alors que la tension est croissante entre les États-Unis et la Syrie. Washington accuse une nouvelle fois le dictateur syrien d’utiliser des armes chimiques contre sa propre population dans une province rebelle. Lundi 5 février, Heather Nauert, la porte-parole du département d'État américain, a fait part de l’inquiétude du pays, appelant à «faire pression sur le régime du président Bachar al-Assad et ses soutiens» pour arrêter ces agressions.
Fronts multiples
Depuis ce début de semaine, le régime bombarde avec une intensité inédite une enclave rebelle près de Damas. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Plus de 200 civils ont été tués et des centaines de blessés dans la Ghouta orientale. Pour la seule journée de jeudi, 58 civils ont péri sous les bombes de l'armée de l'air syrienne qui poursuivait ses frappes sur la région assiégée.
Un nouveau sommet pour la paix
De son côté, la Turquie, dont l'armée mène une offensive militaire dans le nord syrien frontalier contre une force kurde qualifiée de «terroriste», a annoncé qu'elle allait accueillir à une date non précisée un sommet avec la Russie et l'Iran, deux pays qui aident militairement le régime syrien.
Depuis le début de la guerre en mars 2011, toutes les tentatives pour résoudre la guerre civile se sont soldées par des échecs. Le bilan lui ne cesse de s’aggraver, le conflit a fait plus de 340.000 morts et mis à la rue des millions de personnes.
C’est dans ce contexte de regain de violence meurtrière que le Conseil de Sécurité de l’ONU doit se réunir ce jeudi pour tenter une nouvelle fois de mettre en place un trêve humanitaire. 13 millions de personnes ont actuellement besoin d’une aide humanitaire pour survivre.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici