Jihadistes français jugés par les milices kurdes : un problème complexe
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
Les djihadistes français arrêtées par les milices kurdes en Syrie et en Irak doivent-ils rester dans le pays ? Oui, selon Jean-Yves Le Drian. Le 7 février sur BFMTV, le chef de la diplomatie française a annoncé que ces candidats au jihad ne seraient pas rapatriés pour être jugés en France. Ils seraient, selon le ministre, une centaine entre les mains des milices kurdes.
Seuls les mineurs rapatriés
«Ils vont être jugés par les autorités judiciaires locales, ils ne seront pas rapatriés en France», a rappelé le ministre. Seuls leurs enfants pourront être rapatriés par le biais de la Croix-Rouge.
Pour les prisonniers du Kurdistan syrien, ils relèveront des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de forces kurdes et arabes qui a repris notamment Raqqa, capitale autoproclamée de l’EI en Syrie..
Une justice compétente ?
Seulement, selon Wassim Nasr, journaliste à France24, spécialiste de la question dhijadiste et auteur du livre Etat Islamique, le fait accompli, (Editions Plon) laisser ces individus dangereux aux mains de milices non reconnues diplomatiquement c’est «mettre de le problème sous le tapis».
En effet, quelles sont les certitudes que la justice kurde mette durablement hors d’état de nuire ces terroristes français ? Ne risquent-ils pas de devenir un moyen de pression pour les forces kurdes sur la France ? Les réponses de Wassim Nasr dans notre entretien.
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