Les deux chefs d’État coréens bientôt réunis ?
Xavier Sartre - Cité du Vatican
Le leader nord-coréen Kim Jong-un ne lésine pas sur les efforts en vue d’une détente avec son voisin du Sud. Pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pyongchang, le maître de la Corée du Nord avait déjà envoyé aux côtés du président officiel de la République nord-coréenne, Kim Yon-nam, sa sœur : Kim Yo-jong. C’est elle qui a transmise l’invitation à Moon Jae-in, qui est appelé «à visiter le Nord au moment qui lui conviendra le mieux». Kim Jong-un serait prêt à accueillir le président sud-coréen «aussi tôt que possible». Un tel sommet serait le troisième du genre, après les rencontres entre le père de Kim Jong-Un, Kim Jong-il, et les Sud-Coréens Kim Dae-jung et Roh Moo-Hyun en 2000 et 2007, à chaque fois à Pyongyang.
Le président sud-coréen n’a pour l’instant pas répondu à cette invitation. Partisan résolu du dialogue avec Pyongyang, il a joué jusqu’à maintenant le jeu de l’ouverture: poignée de main avec son homologue du Nord lors de la cérémonie d’ouverture des JO, dîner officiel en sa compagnie, et présence à un match de l’équipe commune féminine de hockey sur glace.
Jeu d'équilibriste entre la Corée du Nord et les Etats-Unis
Cependant, Moon Jae-in devra composer avec son allié le plus étroit, les États-Unis. Or, depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, c’est la politique de l’invective qui a été privilégiée. Si le ton s’est apaisé dernièrement, la position américaine envers la Corée du Nord n’a pas changé: pour Washington, on assiste ni plus ni moins à une opération charme du régime de Kim Jong-un.
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