Plus de 800 000 réfugiés sud-soudanais au Soudan
Manuella Affejee (avec Osservatore Romano)- Cité du Vatican
Le vice-président soudanais, Hassabo Mohamed Abdul-Rahman, a renouvelé l’engagement de son pays auprès de ces populations réfugiées, mais il demande également que des modifications soient apportées au processus de distribution de fonds garanti par l’ONU et plusieurs pays donateurs. «Nous voulons que les fonds aillent d’abord aux réfugiés, ainsi qu’aux communautés qui les accueillent, non aux organisations administratives», a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.
4 ans de guerre, des milliers de morts, des millions de déplacés
Le Soudan du sud, plus jeune Etat d’Afrique, est meurtri depuis plus de 4 ans par une terrible guerre civile, qui a provoqué la mort d’environ 50 000 personnes, ainsi que l’exode de centaines de milliers de d’autres. L’enlisement de la situation a permis à plusieurs groupes armés de mettre le pays en coupe réglée, sans qu'il soit possible de les relier au conflit originel opposant le président Salva Kiir à son vice-président Riek Machar.
De retour d’un récent voyage dans le pays, Filippo Grandi, haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, appelle toutes les parties en présence à mettre fin à la plus grave crise humanitaire du continent africain : «le monde ne peut continuer à rester impassible pendant que les personnes au Soudan du sud vivent terrorisées par une guerre insensée», a-t-il notamment déclaré, pointant les «tragiques échecs de la politique», affirmant encore que les combats en étaient la conséquence visible.
Inquiétude du Pape
Le Pape François et le Saint-Siège suivent avec inquiétude la situation sur le terrain. A de nombreuses reprises déjà, le Saint-Père a appelé les belligérants au dialogue et à la réconciliation pour le bien des populations. Le 23 novembre 2017, il avait présidé une veillée de prière en la Basilique Saint Pierre pour la paix au Soudan du sud et en République démocratique du Congo.
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