Syrie: journée sanglante dans la Ghouta orientale, l'ONU exige l'arrêt des combats
Marine Henriot - Cité du Vatican
Ce fut la journée la plus meurtrière depuis 2015 dans la Ghouta Orientale, l’enclave rebelle proche de Damas. Selon un bilan lundi soir de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), 100 civils ont été tués, dont 20 enfants, sous les bombardements de l’armée syrienne. Quelque 300 personnes ont également été blessées dans les bombardements de l'artillerie et de l'aviation, alors que des unités d’élites, équipées de chars et canons sont déployées à l’est de Damas et attendent l’ordre d’attaquer l’enclave rebelle.
L’ONU appelle à un cessez-le-feu
La coalition nationale syrienne basée en Turquie, principale formation de l'opposition en exil, a dénoncé dans un communiqué une «guerre d'extermination» et «le silence international» face aux «crimes» du pouvoir.
Les bombardements de civils «doivent cesser maintenant», a déclaré le coordinateur de l'ONU pour l'aide humanitaire en Syrie, Panos Moumtzis, dans un communiqué. «La situation humanitaire des civils dans la Ghouta orientale est totalement hors de contrôle. Il est impératif de mettre fin immédiatement à cette souffrance humaine insensée.»
Une aide humanitaire au compte-gouttes
Des aides humanitaires sont arrivées dans la Ghouta orientale la semaine dernière, où 400 00 sinistrés continuent à survivre. Ce convoi humanitaire, le premier depuis novembre, a été distribué à quelque 7 200 personnes selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Damas.
Assiégés depuis 2013 par les forces du régime, les habitants subissent des pénuries de nourriture et de médicaments qui ont entraîné des centaines de cas de malnutrition, notamment chez les enfants. Aucune aide ne peut entrer dans la Ghouta orientale sans le feu vert des autorités de Damas.
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