Présidentielle au Venezuela : Maduro favori face à l’opposition divisée
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
Des manœuvres militaires pour renforcer «l’âme nationale», pour «parfaire l’efficacité des équipements, le mouvements des troupes, des chars, des missiles, des avions, des hélicoptères» : c’est ce qu’a annoncé samedi 17 février le président du Venezuela, Nicolas Maduro. Ces exercices sont prévus les 24 et 25 février prochain.
L’annonce en a été faite au lendemain d’accusations portées par le chef de l’État contre la Colombie qui comploterait pour renverser le pouvoir chaviste à la faveur d’un conflit. Au-delà de ce climat délétère, ces manœuvres auront lieu à deux mois à peine de l’élection présidentielle anticipée dans un contexte politique, économique et social particulièrement tendu.
Les Vénézuéliens de plus en plus nombreux à quitter le pays
La crise économique qui ravage le pays depuis plusieurs années pousse des centaines de milliers de Vénézuéliens à prendre la route et à tenter leur chance à l’étranger, principalement dans les pays limitrophes. La crise politique, quant à elle, n’est pas sure de trouver un dénouement avec la prochaine échéance électorale, le 22 avril.
Nicolas Maduro, fortement contesté par la rue au cours de l’année dernière, est parvenu à paralyser l’opposition en faisant élire une assemblée constituante qui lui est dévouée et qui a décidé d’anticiper le scrutin présidentiel, normalement prévu en décembre. Ses adversaires, désunis et divisés sur la question de la participation à l’élection, paraissent dans l’incapacité de capter le mécontentement général envers le président.
L'analyse de Thomas Posado, spécialiste du Venezuela et docteur en Sciences Politiques à l'université Paris VIII.
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