Migrants africains en Israël, la marche-arrière de Netanyahou
Joris Bolomey-Cité du Vatican
L’annonce de la suspension avait déjà crée la surprise le 2 avril au soir sur les réseaux sociaux. L’accord, conclu quelques heures plus tôt avec le Haut Comissariat pour les Réfugiés de l'ONU et annoncé en grande pompe, prévoyait la réinstallation de plus de 16 000 Soudanais et Erythréens vers le Canada, L’Allemagne ou l’Italie. De son côté, l'Etat hébreu s'engageait à régler le statut des migrants restant sur son territoire. Mais quelques heures après cette annonce, l'Allemagne comme l'Italie ont nié avoir eu connaissance d’un tel plan.
L’accord, conclu avec l'ONU devait remplacer un projet gouvernemental d'expulsions annoncé fin 2017. Dans un premier temps, les autorités israéliennes avait en effet prévu de donner le choix à 38 000 migrants africains : soit, partir avant le 1er avril, pour leur pays d'origine ou pour un pays tiers, soit, aller en prison, pour une durée indéterminée.
Ce premier plan, suspendu par la Cour suprême israélienne, avait provoqué un tollé dans le pays, chez les organisations de défense des droits de l’homme, le HCR mais aussi, parmi certains survivants de la Shoah. Et tandis que ce nouveau recul du gouvernement israélien est déjà vivement critiqué, à l’intérieur de sa coalition d’ultra-droite, Benjamin Nétanyahou a toutefois précisé le maintien du projet de développement des quartiers pauvres du sud de Tel-Aviv, où se sont installés de nombreux migrants.
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