Syrie: l’éducation des enfants au centre de la conférence de Bruxelles
Delphine Allaire – Cité du Vatican
En deux jours, 85 pays de la communauté internationale se donnent à Bruxelles pour mission de sauver financièrement les déplacés et réfugiés syriens, et notamment les enfants.
«Nous assistons à l'un des plus grands échecs politiques du début du XXIe siècle», a lancé à la tribune le Haut-commissaire des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) Filippo Grandi à l'ouverture de la conférence.
Une première journée humanitaire
Les organisateurs de la conférence espèrent ainsi mobiliser 9 milliards de dollars, soit 7,3 milliards d'euros.
Cette première journée de la conférence est essentiellement consacrée à des entretiens avec les organisations humanitaires engagées en Syrie, au Liban, en Jordanie et en Turquie.
La directrice générale de l'ONG Save the Children International, Helle Thorning-Schmidt, ancienne Première ministre du Danemark, veut par exemple exhorter les donateurs à se concentrer sur l'éducation. En marge de cette conférence, c’est également l’Unicef qui appelle à davantage de soutien pour l’éducation des enfants.
2 millions d’enfants syriens déscolarisés
Depuis le début du conflit en 2011, 309 écoles du pays ont été attaquées, et une école sur trois n’est plus en mesure d’être utilisée. Dans certaines parties de la Syrie, aller à l'école devient parfois une question de vie ou de mort, à cause des attaques et de la violence. 2,3 millions d’enfants syriens sont déscolarisés quand par ailleurs, les pays voisins, déjà économiquement instables, doivent faire face à environ 2 millions d'enfants déplacés de plus à absorber dans leur système scolaire.
La seconde journée de la conférence qui doit s’atteler à ces questions, mercredi 25 avril, sera plus politique avec la participation des ministres. L'UE sera représentée par douze ministres des Affaires étrangères, six ministres chargés du Développement et cinq secrétaires d'État.
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