À Nouméa, Emmanuel Macron veut pacifier les mémoires
Delphine Allaire – Cité du Vatican
Après un moment de recueillement très observé à Ouvéa, trente ans après les massacres contre les Kanaks et vingt ans après la signature de l’accord de Nouméa de 1998 qui mit un terme à ces violences, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la question néo-calédonienne. L’archipel doit organiser son référendum d’autodétermination le 4 novembre prochain.
Clore le chapitre des mémoires
Passé, présent, avenir. Dans un discours-fleuve assez charpenté en trois temps, le chef de l’Etat français a d’abord rappelé les douloureuses dynamiques historiques de l’ile. 30 ans après le massacre des Kanaks dans la grotte d’Ouvéa le 5 mai 1988, Emmanuel Macron a assuré ne jamais oublier les douleurs de la colonisation: ses fautes, ses crimes, et ce combat «juste» que menèrent alors les Kanaks pour retrouver leur dignité.
Mettre des mots et pacifier cette mémoire kanak est donc inéluctable aux yeux du président français, pour affronter le présent commun, mais incertain, entre la Métropole et la Nouvelle-Calédonie.
Fortifier l’axe indo-pacifique
Face au référendum d’autodétermination du 4 novembre prochain, Emmanuel Macron a refusé de prendre parti. «Ce n’est pas ma responsabilité et cela biaiserait le débat», a-t-il affirmé. Néanmoins, le président français n’envisage pas l’avenir de la France sans l’archipel néo-calédonien. Il a longuement loué l’axe indo-pacifique à développer contre l’hégémonie chinoise dans la zone. Quel que soit donc l’issue du référendum le 4 novembre, la France poursuivra ses investissements économiques et géostratégiques avec la Nouvelle-Calédonie.
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