La Nakba, une plaie ouverte pour les Palestiniens
Un entretien réalisé par Marie Duhamel - Cité du Vatican
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’Onu vote la résolution 181 sur le plan de partage de la Palestine. Il prévoit la création d’Etat juif recouvrant 56% du territoire alors que les Juifs ne possédaient que 5,5% de terre, la création d’un Etat palestinien sur les 43% restant et un statut international pour Jérusalem.
Avant même la création de l’Etat hébreu, on assiste à ce que l’historien israélien Ilan Pappé appelle « la purification ethnique de la Palestine » qui consiste à vider les territoires alloués aux juifs de toute la population arabe palestinienne. Cela généra l’exode de plus de 750 000 personnes, soit 2/3 des Palestiniens, à partir de décembre 1947. C’est que ce que l’intellectuel syrien Constantin Zureiq qualifia de Nakba, «la catastrophe» en arabe.
Le peuple palestinien se retrouve déraciné, fragmenté et atomisé dans des camps de réfugiés en Syrie, au Liban, en Jordanie, et évidemment en Cisjordanie et à Gaza. Ce fut «un sociocide» selon l’expression de Bichara Khader. Un traumatisme qui, avec les clefs des maisons perdues, se transmet de génération en génération. Comment la Nakba a-t-elle façonné l’identité palestinienne ? La réponse du professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain , fondateur du Centre d'Études et de Recherches sur le Monde arabe contemporain. Bichara Khader est né à Zababdeh, village palestinien à majorité chrétienne situé près de Jénine.
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