La Libye au défi de la stabilisation politique
Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican
Le dossier libyen est l’une de ses priorités. Emmanuel Macron souhaitait avec ce sommet aboutir à une feuille de route politique stable, garantissant un processus électoral d’ici décembre. C’est chose faite en théorie. Les deux chefs rivaux libyens, le maréchal Haftar, Fayez al Sarraj, chef du gouvernement national, mais aussi les présidents du Conseil d’Etat et de la Chambre des représentants ont ainsi apposé leur signature à ce document commun ouvrant la voie à des élections législatives et présidentielles.
Egalement menées en présence des puissances régionales engagées sur la question comme l’Italie, la Tunisie, l’Egypte ou le Maroc, ces discussions ont représenté une manière de prendre à partie la responsabilité de la communauté internationale sur le sort libyen. L’enjeu est important : migratoire, humanitaire et sécuritaire, avec en ligne de mire pour Emmanuel Macron, la stabilisation du Sahel.
Jean-Yves Le Drian l’affirmait déjà en septembre dernier « une Libye unie, dotée d'institutions fonctionnelles », est la condition sine qua non pour éviter durablement la menace terroriste.
Mgr Dominique Rézeau, ancien nonce, qui a passé deux ans auprès des populations libyennes il y a quatre ans de ça, est très sceptique vis-à-vis de cette nouvelle. Selon lui, le salut de la Libye ne passera pas « par des décisions prises à 3 000 km de son sol », mais « sur son territoire avec des gens qui connaissent le pays et son histoire ».
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