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Le président Nicolas Maduro lors d'une rencontre avec des observateurs internationaux pour l'élection présidentielle anticipée du 20 mai, à Caracas, le 18 mai 2018. Le président Nicolas Maduro lors d'une rencontre avec des observateurs internationaux pour l'élection présidentielle anticipée du 20 mai, à Caracas, le 18 mai 2018. 

Venezuela: Nicolas Maduro vise un nouveau mandat

A la tête d’un pays en déroute, Nicolas Maduro espère sa réélection lors du scrutin anticipé dimanche 20 mai. Si une grande partie des Vénézuéliens désapprouve sa gestion, le président sortant reste pourtant en tête des intentions de vote.

Des propos recueillis par Marine Henriot - Cité du Vatican

Après une campagne sans grand enthousiasme, marquée par des contestations réprimées dans le sang -125 morts durant l’année 2017- plus de 20 millions de Vénézuéliens sont appelés à se rendre aux urnes ce dimanche pour élire leur nouveau président.

 

A la tête d’un pays ruiné par la crise, touché par l’effondrement du cours du brut, avec une inflation de 13 800%, Nicolas Maduro espère une réélection. Il est d’ailleurs en tête des derniers sondages, bien que trois-quarts de la population désapprouve sa gestion, lassé par les pénuries de nourriture, médicaments, eau, électricité. Des pénuries conjuguées à la hausse de l’insécurité et du coût de la vie. Dans le pays, le salaire minimum ne permet d’acheter qu’un demi-kilo de viande.

La solution de centaines de milliers de Vénézuéliens: l’exode. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chavez, mentor de l’actuel chef de l’Etat, ils seraient 3 à 4 millions à avoir quitté le pays.

Boycott de l’opposition

Une élection présidentielle boycottée par les quatre principaux parti d’opposition et non reconnue par une majorité de la communauté internationale. Les Etats-Unis, l'Union européenne et le groupe de Lima, une alliance de 14 pays d'Amérique et des Caraïbes, qui dénonce la radicalisation du gouvernement de Caracas, rejettent ce scrutin qu'ils jugent ni démocratique, ni libre, ni transparent.

 

«Des élections non transparentes», c’est effectivement le constat du politologue Thomas Posado. Pour le docteur en science politique à l’Université Paris VIII, Nicolas Maduro a accéléré le processus électoral pour jouer en sa faveur.

"Le président de la faim"

Pour autant, le «scrutin est compétitif» explique le politologue. Face à Nicolas Maduro, seulement trois candidats refusent le boycott. Parmi eux, la figure montante de l’opposition, Henri Falcon. Le chaviste dissident a axé sa campagne sur les problèmes économiques des Vénézuéliens. Le surnom d’Henri Falcon pour son adversaire: «le président de la faim».

Peut-on parler d’une campagne démocratique et quel futur pour le Venezuela, les réponses de Thomas Posado:

Entretien avec le politologue Thomas Posado

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19 mai 2018, 07:38