Fin des tensions entre l'Ethiopie et l'Erythrée
Marine Henriot – Cité du Vatican
«Pour le moment, cela se présente bien», le chercheur indépendant et spécialiste de l’Ethiopie, René Lefort, est optimiste sur la paix future entre deux pays frères ennemis, Ethiopie et Erythrée. Et pour cause, l’accueil de la délégation gouvernementale érythréenne en Ethiopie mardi 26 juin, «allait bien au-delà d’un accueil diplomatique traditionnel», explique le chercheur. Une rencontre historique entre les deux pays, dans le but de mettre un point final à la guerre et à des décennies d’hostilité entre les deux pays voisins de la corne de l’Afrique.
Début juin, le nouveau ministre éthiopien Dr Abiy Ahmed annonçait son intention d’appliquer l’accord de paix signé en 2000 avec l’Erythrée, et d’appliquer les conclusions de la commission internationale indépendante sur le tracé de la frontière.
La fin de trois décennies de tensions ?
Un processus de paix en cours depuis plusieurs mois explique René Lefort, mais qui n’a jamais été aussi proche de la réussite, notamment grâce à la pression de puissances étrangères comme les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. «Les Erythréens sont demandeurs», ajoute le chercheur.
De 1998 à 2000, Ethiopie et Erythrée se sont livrés à une guerre conventionnelle avec chars d’assaut et tranchées, faisant environ 80 000 morts. Mettre fin à ce conflit mettrait fin à presque trois décennies de tensions entre les deux pays, depuis l’indépendance de l’Erythrée en 1993.
Retrouvez en intégralité l’interview de René Lefort, chercheur indépendant et spécialiste de l’Ethiopie, dans notre podcast.
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