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Affrontements entre des forces de sécurité indiennes et des jeunes manifestants, à Srinagar, le 16 juin 2018. Affrontements entre des forces de sécurité indiennes et des jeunes manifestants, à Srinagar, le 16 juin 2018. 

Les exactions de l’armée indienne se multiplient dans le Cachemire

Les Nations unies accusent dans un rapport l'armée indienne de violations des droits de l’homme contre les populations locales.

Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican

C’est une première dans la région. Le Cachemire indien se voit sanctionné d’un rapport très sévère de l’Onu sur les exactions commises par l’armée indienne. Une enquête internationale a été ouverte vendredi 15 juin, remettant en lumière ce conflit vieux de sept décennies. 

Malgré un récent changement de ton politique de la part de New Delhi, plus prompte à des conciliations,  le bilan des violations des droits de l’homme perpétrées dans le Cachemire indien accentue toujours un peu plus la défiance des populations locales.

Le Cachemire est de facto divisé entre l'Inde et le Pakistan depuis la fin du règne colonial britannique en 1947 et les deux puissances nucléaires d'Asie du Sud en revendiquent chacune la souveraineté intégrale. L'Inde stationne un demi-million de soldats dans la partie qu'elle contrôle, en faisant l'une des zones les plus militarisées du monde. New Delhi y combat des groupes rebelles qui réclament l'indépendance du Cachemire ou son rattachement au Pakistan.

L’heure d’un référendum d’autodétermination n’est donc pas encore arrivée, estime Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de l’Asie du Sud. Il fait le point sur l’évolution de la situation dans cette région stratégique qui oppose les frères ennemis d’Asie du Sud.

Entretien avec Jean-Luc Racine

 

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16 juin 2018, 17:33