Vatican News au Rwanda : Du haricot enrichi pour lutter contre l’anémie
Chaque année la représentation diplomatique américaine en Italie organise, en lien avec les agences de l’ONU basées à Rome (FAO, PAM, FIDA) un voyage de presse, invitant plusieurs journalistes à venir découvrir la réalité du travail de ces agences intergouvernementales dans les pays les plus vulnérables. Cette année, c’est le Rwanda qui a été choisi. Notre journaliste Olivier Bonnel a été invité au nom de Vatican News, avec cinq confrères de pays différents. Du 28 mai au 1er juin, ils ont pu découvrir et travailler sur les problématiques de développement, de pauvreté et de réfugiés de ce petit pays enclavé entre RDC, Ouganda et Burundi, qui fait rarement la une de l’actualité.
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Olivier Bonnel-Envoyé spécial à Musanze ( Rwanda)
Les défis de développement ne manquent pas au Rwanda : avec ses 26 338 kilomètres carrés (plus petit que la région PACA) et près de 12 millions d’habitant, le pays est le plus densément peuplé du continent africain.
71% de la population sont des petits paysans vivant dans un pays au relief accidenté, qui lui vaut son surnom de «pays des mille collines».
En 2000, le gouvernement a lancé un grand plan, baptisé «vision 2020» avec pour objectif de faire passer le Rwanda d’un statut de pays pauvre à un pays de revenu intermédiaire. Avec l’aide des bailleurs de fonds internationaux, (Banque mondiale, FMI), le pays a progressivement transformé son système de production agricole pour générer des revenus à la hausse.
L’accent mis sur la hausse des rendements
Les agences de l’ONU, Programme Alimentaire mondial, FAO ou IFAD accompagnent le pays dans de nombreux projets de développement agricole.
Dans la province Musanze, dans le nord du pays, au pied d’une chaîne volcanique, la culture du haricot est l’une des plus répandue. Depuis quelques années, les paysans ont été invités à planter une variété de haricot enrichie en fer, afin de lutter contre l’anémie. 38 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de sévères carences en fer.
Depuis l’introduction des semences enrichies, avec l’appui de l’Usaid (l’agence d’aide gouvernementale américaine) qui a investi 3 millions de dollars dans ce projet, la santé des agriculteurs et de leurs familles s’est améliorée et leurs rendements ont grossi. (Ces objectifs de croissance sont souvent mis en avant par les autorités et les agences de développement).
Le kilo de haricot enrichi se vend en effet 700 francs rwandais le kilo sur le marché local (0,80 euros) quand le haricot «classique» s’écoule à 300 francs.
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