Washington quitte le Conseil des droits de l'homme de l'ONU
La rumeur du départ de Washington du Conseil des droits de l'homme des Nations unies s’est donc confirmée. Selon les justifications de l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley et du secrétaire d'Etat Mike Pompeo, ce retrait est lié l'échec des tentatives de réforme de l’organe onusien. Le fait qu'Israël soit le seul pays au monde ayant un point fixe , le «point 7», à l'ordre du jour de chaque session, soit trois fois par an, provoque notamment la colère des Etats-Unis.
Devant la presse, Nikki Haley a hier fustigé «une organisation hypocrite servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l'homme un sujet de moquerie». Depuis sa création en 2006, les rapports du Conseil des droits de l'homme ont souvent contredit les priorités américaines. Il avait déja été boycotté par l'administration du républicain George W. Bush il y a douze ans.
Mais l’annonce intervient également au lendemain de critiques virulentes émises par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et de son haut-commissaire aux Droits de l’homme contre la politique, selon eux, "inadmissible" et "cruelle" des autorités américaines de séparation d'enfants de leurs parents sans-papiers à la frontière mexicaine.
Depuis l'arrivée début 2017 du républicain Donald Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis se sont retirés de l'Unesco, ont coupé plusieurs financements à des organes de l'ONU et ont annoncé notamment leur retrait de l'accord de Paris sur le climat et de l'accord nucléaire avec l'Iran endossé par les Nations unies. Et cet énième retrait illustre à nouveau la défiance de l’administration Trump envers les organismes multilatéraux.
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