Affaire Benalla: l’Inspection générale de la police est saisie
Hélène Destombes – Cité du Vatican
Au lendemain des révélations du Monde, le ministre de l’Intérieur annonce la saisie de l’Inspection générale de la police. Objectif : éclaircir les règles encadrant la présence d'observateurs au sein des forces de l'ordre et déterminer dans quelles conditions se sont déroulés les faits.
Gérard Collomb indique que le chargé de mission de l’Elysée n’avait «aucune légitimité pour intervenir». De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour «violences par personne chargée d'une mission de service public», «usurpation de fonctions» et «usurpation de signes réservés à l'autorité publique». L'affaire «est désormais aux mains de la justice et c'est très bien ainsi», a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe devant le Sénat. Mais difficile d’éteindre l’incendie…
Les différents groupes politiques sont montés au créneau et demandent des comptes au gouvernement. Le président des Républicains Laurent Wauquiez s’interroge sur «des manœuvres» pour «étouffer» l'affaire. À gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, estime qu’Alexandre Benalla est «redevable devant la justice». Le groupe CRCE au Sénat (à majorité communiste) réclame l'audition «en urgence» du ministre de l'Intérieur.
L’affaire prend donc une tournure politique : des députés issus de divers groupes de gauche souhaitent la création d’une commission d’enquête.
Le journal Monde avait identifié dans une vidéo, mercredi 18 juillet, un collaborateur d'Emmanuel Macron frappant un manifestant le 1er mai à Paris. Équipé d’un casque à visière des forces de l’ordre, Alexandre Benalla, chargé de mission et adjoint au chef de cabinet du président de la République, s’en prenait à un homme à terre, place de la Contrescarpe dans le 5ème arrondissement de Paris.
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