L'Autriche prend la présidence tournante de l'UE
Entretien réalisé par Joris Bolomey – Cité du Vatican
Le gouvernement du chancelier conservateur Sebastian Kurz, allié au parti d'extrême-droite FPÖ, défend une ligne «dure», plaidant pour une politique migratoire européenne plus restrictive, en passant notamment par un renforcement de la protection des frontières extérieures de l'UE. L'Autriche a ainsi choisi pour sa troisième présidence de l'Union européenne la devise: «Une Europe qui protège».
Or, «“une Europe qui protège” n’est pas seulement pour ceux qui vivent dans l’Union européenne, mais aussi pour ceux qui sont persécutés personnellement ou dont la vie est menacée et qui cherchent donc refuge dans l’UE», ont tenu à répondre les évêques de pays dans une déclaration commune publiée le mercredi 13 juin. L'épiscopat dit notamment attendre de la présidence autrichienne des «mesures concrètes en vue d'un système d'asile européen commun».
La réforme du Règlement de Dublin, qui laisse aux pays d'entrée dans l'UE la responsabilité des demandes d'asile, est au point mort depuis plus de deux ans.
Patrick Martin-Genier, professeur à l'Inalco et Sciences Po Paris, spécialiste des questions européennes, auteur de «L'Europe a-t-elle encore un avenir ?» aux éditions Studyrama-Bréal (février 2017), revient sur les priorités de l'Autriche pour cette présidence.
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