BRICS : les pays émergents s’engagent à renforcer leur coopération
Timothée Dhellemmes – Cité du Vatican
Le développement du continent africain et la riposte aux mesures protectionnistes de Donald Trump sont les deux axes majeurs du dixième sommet des Brics, qui se tient depuis le 25 juillet à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Au deuxième jour de ce sommet, les dirigeants des cinq plus grands pays émergents ont souligné dans une déclaration commune «l'importance d'une économie mondiale ouverte qui permette à tous les pays et tous les peuples de partager les bénéfices de la mondialisation». Les présidents chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine, ont particulièrement insisté sur la nécessité de «renforcer» leur coopération et de «rester engagés dans le multilatéralisme». «Les Brics contribuent à hauteur de 42% au PIB mondial et cette part ne cesse de croître», s'est félicité le président russe.
L’économiste Jean-Joseph Boillot estime que le consensus n’a jamais été aussi fort entre les grands pays émergents, qui sont de plus en plus interconnectés. «Depuis une vingtaine d’années, ce que l’on appelle le commerce sud-sud s’est très nettement substitué au commerce nord-sud», observe-t-il. Selon lui, les pays émergents disposent désormais d’une «autonomie relative» vis-à-vis des Etats-Unis, ce qui leur permet de faire preuve de fermeté.
L’Afrique, un réservoir de marchés
Si les cinq puissances émergentes souhaitent renforcer leur coopération entre eux, elles cherchent également à renforcer leur autonomie grâce à de nouveaux partenariats avec plusieurs pays africains. Ainsi, les chefs d'Etat du Togo, du Gabon, du Sénégal, de l’Ouganda, de l’Angola et enfin du Rwanda ont été conviés à ce sommet. «L'Afrique a un potentiel de développement supérieur à tous les autres continents. Nous devons renforcer nos liens avec l'Afrique et contribuer à son développement», a déclaré Xi Jinping.
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