France: de nouvelles mesures anti-terroristes pour lutter contre la "menace intérieure"
Hélène Destombes- Cité du Vatican
Ce plan se veut une réponse face à la menace endogène, celle qui vient du sol français. «Le terroriste n'est plus téléguidé par des cellules situées en Syrie ; il prend le visage de personnes, parfois de petits délinquants, endoctrinées ou auto-radicalisées», «nous devons donc nous adapter» observe Edouard Philippe.
Une «cellule de profilage et d’identification des facteurs de passage à l’acte» sera créée. Autre mesure phare : la mise en place d’une «cellule spécifique» afin de suivre, à leur sortie de prison, les détenus terroristes ou radicalisés. 450 d’entre eux devraient être libérés d'ici fin 2019 «certains représentent encore une menace» indique le Premier ministre français, d’où l’importance d’un suivi, défi majeur de la lutte antiterroriste. Cette cellule sera placée au sein de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste de la police nationale, et associera des agents du renseignement pénitentiaire.
Malgré l'opposition de nombreux magistrats, le gouvernement a par ailleurs confirmé la création d'un parquet national antiterroriste aux vastes compétences. Ce PNAT bénéficiera d'une équipe de magistrats et de fonctionnaires renforcée. Le gouvernement entend ainsi créer un «véritable maillage territorial antiterroriste au niveau judiciaire». Autant de nouveaux leviers pour faire face à une menace constante depuis janvier 2015.
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