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Préparation du scrutin à Islamabad, le 24 juillet 2018. Préparation du scrutin à Islamabad, le 24 juillet 2018. 

Pakistan: un scrutin dominé par l’antiaméricanisme et la lutte anticorruption

Près de 106 millions de Pakistanais se rendent aux urnes mercredi 25 juillet pour élire leur nouveau Parlement. Le parti de la Ligue musulmane dont est issu l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif emprisonné depuis le 13 juillet, et celui du PTI ("Mouvement pour la justice") de l’ex champion de cricket, Imran Khan, s’affrontent.

Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican

 Le leader du PTI, Imran Khan, très populaire près des jeunes, est le favori de ce scrutin, émaillé de nombreuses violences. Dimanche 22 juillet, un nouvel attentat suicide a en effet ensanglanté la campagne. Les talibans pakistanais ont revendiqué cette attaque suicide qui a coûté la vie à un candidat du PTI, le parti de l'opposition en tête dans les sondages.

Cet incident intervient alors que la légitimité du scrutin est de plus en plus critiquée à cause de l'ingérence de l'armée, accusée de favoriser le PTI en sous-main. Un soutien non négociable au Pakistan, où le corps militaire demeure très puissant, dix ans après la fin de la dictature militaire. L’armée est par ailleurs opposée au rapprochement avec l'Inde initié par Nawaz Sharif, l’ancien Premier ministre toujours emprisonné.

Selon Karim Pakzad, chercheur à l’IRIS, spécialiste du Pakistan, l’élection va donc se jouer sur deux critères qui expliquent l’avance du TPI d’Imran Khan: l’antiaméricanisme et la lutte anticorruption.

Entretien avec Karim Pakzad

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24 juillet 2018, 11:24