Les Européens sous la pression de Donald Trump au sommet de l’OTAN
Entretien réalisé par Blandine Hugonnet – Cité du Vatican
Lors de ce 26ème sommet annuel de l’Alliance atlantique organisé pendant deux jours dans la capitale belge, les 29 pays membres abordent un enjeu principal: le partage des dépenses militaires. «Les pays de l'Otan doivent payer PLUS, les États-Unis doivent payer MOINS. Très injuste ! », a tweeté le président américain à la veille de son départ pour l'Europe.
Comme lors de son premier sommet il y a un an, il dénonce fermement un déséquilibre réel des deux côtés de l’Atlantique, qui pèse sur le contribuable américain.Alors que les États-Unis assument près de 72% des dépenses de l’Alliance, soit 4% de leur PIB, les Européens ont du mal à augmenter leurs dépenses. Seuls huit pays membres ont réussi à respecter l’engagement pris en 2014 : que leur budget militaire atteigne les 2% de leur PIB d’ici 2024. Une exigence du président américain qui espère dans le même temps que cette augmentation se traduise par des achats d'équipement militaire américain.
Privilégier les relations bilatérales
Comme pour les traités internationaux en général, Donald Trump montre une grande défiance vis-à-vis de l’OTAN. Depuis le début de son mandat, le milliardaire tente d’ailleurs de privilégier les relations bilatérales. C’est dans cette optique qu’il rencontrera Vladimir Poutine en Finlande à Helsinki le 16 juillet. Il a même estimé que ce premier entretien historique pourrait être plus facile pour lui que le sommet de l’OTAN. Une façon de mettre un peu plus la pression sur les Européens, méfiants, eux, à la fois des stratégies d’un président américain imprévisible et de ses liens de plus en plus serrés avec la Russie. C’est ce qu’explique Olivier Kempf, spécialiste de géopolitique, directeur du cabinet stratégique La Vigie, lettre bimensuelle d'analyse stratégique. Il revient d’abord cet enjeu principal du partage des dépenses militaires de l’OTAN.
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