États-Unis et Canada proches d'un accord commercial
Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican
Lors d’un point presse mercredi soir à Washington, les délégations des deux pays évoquaient la «bonne atmosphère» et le caractère «productif» des négociations sur une série d'aménagements du traité ALENA datant de 1994. Il reste cependant quelques murs à abattre entre Ottawa et Washington. Tout d’abord, comme pour l’accord avec le Mexique annoncé en début de semaine, c’est le secteur de l'automobile qui se taille la part du lion. Donald Trump souhaite augmenter la proportion de pièces produites aux États-Unis, en imposant des contraintes à ses voisins : des mesures de protection des travailleurs qui augmenteraient le coût du travail et par conséquence rendraient les entreprises des pays limitrophes économiquement mois attractives.
Inquiétude canadienne sur le lait et les médicaments
Du côté d’Ottawa, la détermination de la Maison Blanche à vouloir abattre les barrières aux investissements américains a ses limites. Les Canadiens, qui effectuent les deux-tiers de leur commerce extérieur avec Washington, veulent protéger certaines catégories. On peut citer à titre d’exemple le secteur laitier. Actuellement un système de régulation et de contrôle, intitulé «gestion de l'offre», introduit dans les années 70 garantit un revenu stable et prévisible aux producteurs canadiens. Justin Trudeau, Premier ministre canadien, craint également pour l’industrie du médicament générique qui pourrait subir un revers si les États-Unis parviennent à insérer dans un nouvel accord un renforcement des droits de propriété et notamment des brevets.
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