L’Église vient en aide aux victimes des séismes en Indonésie
Timothée Dhellemmes – Cité Vatican
C’est un triste spectacle devenu presque familier pour les habitants de l’île de Lombok, dans le sud de l’Indonésie. Depuis quatre jours, les scènes de panique se multiplient : des habitants désorientés courant dans les rues, poussant des cris de terreur, des bâtiments tremblant sur leurs bases avant de s’effondrer…
Déjà sous le choc du tremblement de terre de dimanche, les habitants ont dû faire face à 355 répliques de différentes magnitudes en l’espace de seulement quatre jours, d’après l'Agence nationale de gestion des catastrophes. Celle du 9 août, de magnitude 5,9, a été particulièrement violente, au point d’être ressentie jusque sur l'île voisine de Bali.
«La dernières informations font état de 319 morts», a déclaré le ministre de la sécurité, Wiranto, qui n’a qu’un patronyme, comme nombre d’Indonésiens. Plus d'un millier d'habitants ont été gravement blessés et quelque 270 000 personnes ont été déplacées. Plusieurs villages ont été presque entièrement détruits. Certaines zones dévastées, en particulier dans le nord et l’est, restent hors d'accès des secours. Heureusement, l’épicentre qui se trouvait dans cette zone, se situe sur la terre ferme, évitant tout risque de tsunami.
Les secours s’organisent
Les autorités et des ONG s’organisent pour apporter de l’aide aux sinistrés, mais elles regrettent le manque de médicaments, de personnel médical et de victuailles. Le 8 août, c’est-à-dire avant la violente réplique de 5,9, Caritas Indonésie avait annoncé avoir livré 200 kits d'hygiène, de la nourriture et des équipements de travail. L’ONG catholique a dépêché des volontaires sur le terrain, qui resteront «au moins un mois». «En plus des distributions de nourriture et de l'équipement de travail pour nettoyer les décombres de la destruction, nous planifions d’intervenir pour la reconstruction de logements, qui devra probablement commencer dans les mois à venir», a expliqué le père Banu Kurianto, directeur de Caritas Indonésie. Les autorités ont en effet réclamé de l’aide «à long terme».
Le 6 août, le Pape François avait envoyé un télégramme aux autorités ecclésiales d’Indonésie, exprimant sa «profonde solidarité» envers tous ceux qui ont été touchés par «la tragédie». Il a dit prier en particulier «pour le repos de l’âme des personnes décédées, pour la guérison des blessés et la consolation de tous ceux qui pleurent la perte de personnes bien aimées».
Dans l’esprit de la population indonésienne, plane encore le souvenir du tsunami dévastateur de 2004. Un séisme de 9,1 sur l'échelle de magnitude du moment (mw), selon l'Institut géologique américain (USGS), avait provoqué un tsunami gigantesque et fait plus de 220 000 morts dans une dizaine de pays d'Asie du Sud-Est, dont 168 000 en Indonésie.
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