Jour de dépassement: les dangers de la consommation numérique
Marine Henriot – Cité du Vatican
Il arrive chaque année un peu plus tôt. Le jour de dépassement, c’est la date à partir de laquelle l’humanité a utilisé plus d’arbres, d’eau et de sols fertiles, que la terre peut en fournir en un an. Des ressources que nous utilisons pour nous alimenter, nous loger, nous déplacer…
La France atteint son jour du dépassement le 5 mai
Cela correspond aussi à la date où nous avons émis plus de carbone que les océans et les forêts peuvent en absorber. Ce jour de dépassement est une moyenne des consommations de chaque pays: le Qatar atteint son jour de dépassement le 9 février, la France le 5 mai et le Vietnam le 21 décembre.
Tous les ans, nous dévorons nos ressources naturelles de plus en plus rapidement. L’un des responsables de cette acceleration est bien la consommation internet. Si internet était un pays, ce serait le troisième plus gros consommateur d’élétricité au monde, après les Etats-Unis et la Chine.
La pollution numérique
Dans le monde, douze milliards de mail sont envoyés toutes les heures, soit l’équivalent en énergie de la production de dix-huit centrales nucléaires. Quand nous faisons une simple recherche sur internet, nous consommons. Les 140 millions de recherche google effectuées chaque heure dans le monde correspondent en émission de carbone à 1 000 aller-retours entre Paris et New York.
Pour réduire son empreinte écologique il y a heureusement des petites choses que chacun peut faire, comment vider sa boîte mail et sa corbeille ou encore se débarrasser par exemple des newsletter inutiles.
L'effet Laudato Si'
Le Pape François lui est très sensible à ces questions écologiques et environnementales. Le 6 juillet dernier pour les trois ans de la parution de l'encyclique Laudato Si', François rappelait combien notre planète avait besoin «d'être réparée et sécurisée pour un avenir durable». «Chacun a son rôle dans la sauvegarde de la ''Maison commune''», plaide-t-il depuis le début de son pontificat, selon le principe de l'écologie intégrale et la philosophie selon laquelle «tout est lié».
À l'occasion de l'anniversaire de l'encyclique, le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège, rappelait quant à lui combien il était urgent de revoir «notre sens du progrès». L'heure est grave, alertait le cardinal italien car «nous savons tous combien est précaire la situation de la planète aujourd’hui». Laudato si’ est donc une réponse face à cette «urgence manifeste» que serait «l’effondrement possible de notre propre maison, qui nous soutient ainsi que toute forme de vie».
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