«La démission de Nicolas Hulot reflète l'échec d'une société»
Propos recueillis par Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican
«C'est la décision la plus douloureuse» qu’il a eu à prendre, a-t-il déclaré avec de l’émotion dans la voix. Nicolas Hulot quitte le gouvernement parce «qu’il ne veut plus se mentir». Depuis quelques mois, sa tâche était devenue difficile. L’écologie était passée au second plan de l’action gouvernementale.
Nicolas Hulot avait été nommé ministre en mai 2017 per le président Emmanuel Macron, après avoir refusé le poste à plusieurs reprises. Il s’était donné une année pour juger de son utilité au gouvernement. Sa démission révèle un échec à la fois personnel et politique. Après son succès sur l’abandon du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, il n’est pas parvenu à s’imposer pour interdire l’utilisation de pesticides, ni pour la sortie du nucléaire. Dernier échec en date, lundi 27 août, avec les mesures en faveur des chasseurs, promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui prévoit l’abaissement du prix du permis de chasse et l’augmentation du nombre d’espèces d’oiseaux chassables.
Le père Dominique Lang, assomptionniste et animateur du blog «Église et écologie», estime que le départ du ministre le plus populaire et emblématique du gouvernement est «révélateur de l’inertie de la société française».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici