Éthiopie et Érythrée: signature d'un accord de paix
Xavier Sartre - Cité du Vatican
Fin juin, quand une délégation gouvernementale érythréenne avait été accueillie à Addis Abeba, l’heure était clairement à la réconciliation. La signature d’un accord de paix en est donc l’aboutissement. Poussées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ainsi que, dans une moindre mesure par les États-Unis, l’Érythrée et l’Éhiopie parachèvent plusieurs gestes: la réouverture des ambassades à Asmara et Addis Abeba, le rétablissement des liaisons aériennes, des relations commerciales et des lignes téléphoniques. La semaine dernière, deux postes frontières ont été rouverts. L’Éthiopie, selon toute probabilité, disposera ainsi d’un accès plus facile à la mer.
Pourquoi en Arabie Saoudite ?
Mais la grande interrogation demeure pour le moment celle du tracé de la frontière. Frontière qui fut l’enjeu principal de la guerre qui opposa les deux pays entre 1998 et l’an 2000. Cet accord de paix, dont la teneur est tenue secrète pour le moment, aborde-t-il la question? Personne n’est en mesure de le dire.
Cette paix officialisée est en tout cas une bonne nouvelle pour les deux pays, mais aussi pour l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Ces derniers disposent d’une base militaire en Erythrée, ce qui leur permet d’intervenir plus facilement au Yémen. Et l’Arabie saoudite, qui tente de développer ses relations avec les deux anciens frères ennemis, voit ainsi sa position se renforcer dans la région.
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