Yémen: les discussions de paix à Genève menacées
Entretien réalisé par Blandine Hugonnet – Cité du Vatican
D’une part, les rebelles chiites Houthis ont posé des conditions avant d’accepter de se rendre à la réunion de ce jeudi à Genève. De l’autre, le gouvernement d’Aden, soutenu par la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite, a annoncé qu'il quitterait Genève si les rebelles n’arrivaient pas dans les 24 heures pour participer aux consultations. Les deux parties qui s’affrontent au Yémen devaient se rencontrer pour la première fois depuis deux ans. Les Nations Unies assurent avoir bon espoir que la délégation des Houthis arrive ce vendredi.
Depuis 2015, les combats entre les forces du gouvernement d’Aden soutenu par les sunnites de la coalition arabe et les chiites Houthis, présents à Sanaa la capitale yéménite, soutenus par l’Iran, ont fait plus de 17 000 victimes civiles. Un rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU publié le 28 août dernier compte par ailleurs 2,5 millions de déplacés et 8,4 millions de personnes menacées par la famine et les maladies. Un bilan alarmant qui fait de ce conflit, l’une des plus graves catastrophes humanitaires de notre époque.
Réaliste sur la difficulté de résoudre ce conflit, Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique de l’Arabie du Sud, garde l’espoir qu’un dialogue soit possible. Il dénonce par ailleurs le désintérêt de la communauté internationale et la situation humanitaire dramatique sur place.
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