L’Afghanistan en plein doute à l’heure d’aller voter
Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Le pays attendait cela depuis plus de trois ans : les élections législatives se tiendront bien ce samedi en Afghanistan. Malgré la menace sécuritaire, les Afghans doivent renouveler l’intégralité de la Chambre basse du parlement, soit 449 sièges.
A quoi ressemblera néanmoins le scrutin ? Difficile d’écrire un scénario tant les inconnues sont nombreuses. Le contexte sécuritaire est très fragile : jamais les talibans n’ont contrôlé autant de territoires depuis la chute de leur régime fin 2001. Le scrutin est d’ailleurs repoussé d’une semaine à Kandahar, la grande ville du sud, où jeudi le commandant local de la police a été tué dans un attentat revendiqué par les insurgés talibans.
Une pléthore de candidats
Beaucoup aussi s’interrogent sur la crédibilité d’un scrutin après les fraudes massives de 2014, même si un système de surveillance biométrique a été mis en place pour le dépouillement. La nature du scrutin uninominal à un tour devrait par ailleurs privilégier les candidats les plus connus, souvent d’ancien chefs de guerre ou des personnes qui leur sont liées. Pas moins de 2500 candidats se sont lancés dans la campagne pour briguer un siège au parlement.
Panorama d’un pays qui peine à sortir de la spirale de la violence avec Olivier Guillard, directeur de recherche à l’IRIS à Paris, spécialiste de l’Asie centrale
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