Les soutiens d'Asia Bibi optimistes sur le verdict de la Cour suprême pakistanaise
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Asia Bibi devra attendre encore quelques jours avant de connaitre le verdict de la Cour suprême du Pakistan. Cette jeune catholique, accusée de blasphème, incarcérée depuis 2009, a été condamnée à mort. Depuis, elle lutte depuis sa cellule, avec le soutien de la communauté catholique pakistanaise et celui de l’ensemble de l’Église, pour être innocentée et échapper à la mort.
Une dernière audience d’une durée de trois heures et demie a eu lieu ce lundi 8 octobre. Le président de la Cour et les juges se sont ensuite retirés pour délibérer. L’avocat de la jeune femme, Saif ul-Malook, est confiant concernant le verdict, a-t-il confié à Aide à Église en détresse (AED).
«Avec les trois autres défenseurs d’Asia, nous avons souligné comment les preuves à charge étaient insuffisantes. Le cas s’appuie sur des accusations de blasphème dénoncée par un imam local qui n’a pas assisté à la dispute entre Asia et ses collègues musulmanes durant laquelle la femme chrétienne aurait proféré le blasphème – a-t-il expliqué. En outre, nous avons fait noter aux juges comment le chef de la police d’Ittanwali, proche du lieu où les faits sont advenus, n’a pas déployé suffisamment d’efforts pour vérifier les accusations».
Paul Bhatti confiant
Paul Bhatti, suit de près cette affaire dans laquelle s’était engagé son frère, le ministre catholique Shabaz Bhatti, assassiné en 2011. «Je suis très optimiste : une réponse favorable sera donnée. Jusqu’à présent, le comité de la Cour suprême a été très courageux ; il a pris des décisions importantes comme mettre en prison des Premiers ministres corrompus et d’autres gouverneurs. Même eux savent qu’Asia Bibi est innocente,» a-t-il déclaré à Vatican News.
«Je pense que le Pakistan est en train de changer. Le pays comprend qu’on ne peut plus continuer comme cela, on ne peut pas laisser dominer les extrémistes. Les pauvres et qui appartient à une minorité, comme Asia Bibi, ne peuvent plus être maltraités», affirme-t-il.
Le verdict doit être rendu public cette semaine.
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