Séisme en Indonésie: fin des recherches à Palu
Manuella Affejee (avec agences)- Cité du Vatican
Des bâtiments réduits à l’état de gravats, des rues qui n’en sont plus, boueuses, jonchées de débris et de branchages, un sol mouvant, qui menace de se dérober à tout instant sous les pas, enfoncé par endroit et comme aspiré de l’intérieur: voilà ce qui reste de Palu, ville située sur la côte ouest des Célèbes. Les témoignages de sauveteurs et journalistes présents sur place sont unanimes: l’œil scrute l’horizon mais s’épuise à y trouver quoi que ce soit. Tout n’est que désolation.
Le 28 septembre dernier, l’ile des Célèbes, -l’une des 17 000 que compte l’archipel indonésien-, a été frappée de plein fouet par un puissant séisme de 7,5 sur l’échelle de Richter. Le raz-de-marée qui a suivi ne l’a pas non plus épargnée.
Des conséquences minimisées par les autorités
Les autorités du pays, rétives à demander l’aide humanitaire étrangère, ont dans un premier temps minimisé les conséquences de ces catastrophes, assurant que les équipes locales de secouristes pouvaient faire face à la situation. Mais l’ampleur du désastre ayant peu à peu été révélée, le président Joko Widodo s’est finalement résolu à requérir l’aide des États et des ONG internationales.
Sur place en effet, les sauveteurs indonésiens ont été rapidement dépassés par les événements, durement éprouvés par les conditions extrêmement difficiles de recherches de survivants et d’exhumation des corps des victimes, ensevelies sous les décombres de maisons, d’églises ou de mosquées, au milieu de paysages apocalyptiques. Quelque 2 000 cadavres ont été retrouvés, mais on parle au total de 5 000 disparus, probablement morts.
Frustration des secours étrangers
Les Nations unies ont très vite parlé d’«immenses besoins humanitaires» pour les rescapés, -environ 200 000 personnes à Palu et dans sa région-, privées d’eau potable, de nourriture et de médicaments. Ce sont vers elles exclusivement que les ONG étrangères sont priées désormais de se tourner. De nombreux sauveteurs accourus en renforts-, -certains de France-, n’ont par exemple pas été autorisés à aller directement sur le terrain prêter main-forte aux équipes indonésiennes. Plusieurs parmi eux ne cachent pas leur frustration, persuadés qu’ils auraient pu sauver plus de vies si les autorités de l’archipel le leur avaient permis.
Les chances de retrouver des survivants sont désormais quasi-nulles ; les bulldozers vont prendre la relève des secours. Ces prochains jours, des prières seront organisées dans plusieurs localités autour de Palu qui enterre ses morts.
Solidarité du Pape
Le Pape, qui s’était très vite exprimé sur la catastrophe lors de la prière de l’Angélus, le dimanche 30 septembre, priant pour le repos des victimes, a envoyé une aide symbolique de 100 000 dollars, via le Dicastère pour le service du développement humain intégral. Une contribution qui s’est ajoutée à l’engagement de nombreuses conférences épiscopales et de nombreux organismes de charité, parmi lesquels les Caritas du monde entier, mobilisés dès la première phase d’urgence.
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