Jair Bolsonaro aux rênes du Brésil, le regard du missionnaire Xavier Plassat
Entretien réalisé par Olivier Bonnel
Il a déclaré vouloir «changer le destin» du pays: Jair Bolsonaro est le nouveau président élu du Brésil, élu avec plus de 55% des voix dimanche soir face à son adversaire Fernando Haddad du Parti des Travailleurs. Candidat d’extrême-droite au langage décomplexé, Bolsonaro a promis le retour de la sécurité dans le pays et la fin de la corruption tout en jurant de respecter la constitution du pays pour donner des gages à ceux qui s’inquiètent de son arrivée au pouvoir et y voient une menace pour la démocratie.
Un pays qui n’a jamais pansé ses blessures
Cette victoire dans un Brésil plus polarisé que jamais est le signe d’un pays qui n’a jamais su affronter les blessures du passé, explique le frère dominicain Xavier Plassat. Ce missionnaire vit au Brésil depuis 30 ans où il coordonne la pastorale de la terre dans l’état du Tocantins, au nord de la capitale Brasilia.
Depuis de longs mois, le Parti des Travailleurs de l’ancien président Lula Da Silva aujourd’hui en prison a subi la vindicte du candidat Bolsonaro, capitaine de réserve de l’armée brésilienne. Le PT est pourtant l’une des premières formations politiques du pays à s’être attaqué aux problèmes de corruption, avant d’en devenir la principale victime. Il s’est aussi engagé à mettre sur pied des commissions vérité et réconciliation dans plusieurs états pour atténuer les effets de l’esclavagisme.
Le frère Xavier Plassat revient sur ce paradoxe qui a aujourd’hui porté au pouvoir un homme imprévisible.
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