À l’ONU, Mgr Auza condamne violence et discrimination envers les femmes
Lisa Zengarini – Cité du Vatican
Victimes d’abus sexuels, de la traite des êtres humains et des formes modernes d’esclavage, de violence et d’intimidations lorsqu’elles mènent des activités politiques, de mauvais traitements entre les murs de leur maison, de discriminations, de violences verbales et de cyber-harcèlement, mais aussi de la culture du déchet : les violences subies aujourd’hui par les femmes du monde entier sont encore trop nombreuses.
Les femmes victimes de la traite et de l’esclavage moderne
Dans son intervention, Mgr Bernardito Auza a surtout insisté sur le drame de la traite des personnes et des abus sexuels commis contre les femmes et les enfants, un «crime contre l’humanité», comme le qualifie aussi le Pape François, et qui «doit être dénoncé et combattu par tous». En rappelant les mots adressés par le Saint-Père en février dernier aux participants à la Journée mondiale de prière et de refléxion contre la traite, Mgr Auza a rappelé que la «conversion des cœurs et la réduction de la demande afin d’assécher le marché» sont indispensables pour combattre ce mal.
Violences domestiques : trop d’impunité
Les femmes qui mènent des activités politiques, apportant ainsi une contribution précieuse à la société, peuvent elles aussi être exposées aux violences et aux intimidations. Le représentant du Saint-Siège a souligné la nécessité d’en faire plus afin de les protéger contre ces menaces. Concernant le drame des violences domestiques, si l’on observe des signes encourageants comme l’augmentation des campagnes de sensibilisation, dans bien des pays les auteurs de ces mauvais traitements restent impunis. «Les familles sont le ciment de la société, et lorsqu’elles deviennent un lieu de violence, les effets sont catastrophiques pour tous : c’est pour cela qu’il faut agir en promouvant une culture qui rejette toute forme de violence», a estimé Mgr Auza.
La violence, fruit de la culture du déchet
La violence et l’exclusion ont enfin été évoqués. Deux phénomènes émanant de la culture «j’utilise et je jette», qui met à l’écart les personnes âgées, comme l’a rappelé le Pape François lors de la Rencontre Mondiale des familles en Irlande au mois d’août. «Une société souffre lorsqu’elle n’inclut pas les anciens, en particulier les femmes âgées», a déclaré l’observateur permanent du Saint-Siège, puisque c’est d’elles que dépend la transmission de la culture, des valeurs et de la sagesse aux jeunes générations.
Le souhait exprimé en conclusion par Mgr Auza est que l’on trouve une manière de reconnaître et d’aider tant de «femmes inconnues qui soutiennent et transforment les familles et les communautés» et qui «méritent notre gratitude».
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