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George Ciamba, le nouveau ministre des affaires européennes roumain. George Ciamba, le nouveau ministre des affaires européennes roumain. 

Bucarest conteste les critiques de Bruxelles concernant sa réforme de la justice

Plusieurs élus de la majorité se sont exprimés ce mercredi au lendemain de la déclaration du vice-président de la Commission européenne. Dans un communiqué Frans Timmermans, avait déploré mardi un "retour en arrière" de la Roumanie en matière judiciaire, et les eurodéputés ont exhorté le pays à ne pas enfreindre l'Etat de droit.

«Un document injuste, qui montre que l'UE utilise deux poids, deux mesures», «un mécanisme de vérifications destiné à évaluer les progrès du pays contestable»…Plusieurs membres du Parti social-démocrate s’insurgent contre Bruxelles et son recadrage. Le président du Sénat et le vice-président de la Chambre des députés évoquent même un recours devant la Cour de Justice de l'Union européenne.

Bucarest, qui doit prendre le 1er janvier prochain la présidence tournante de l'UE, est depuis plusieurs mois dans le collimateur de Bruxelles. Depuis son retour au pouvoir fin 2016, le Parti social-démocrate a entamé une vaste réforme de la justice. Les eurodéputés y voient une manœuvre faisant craindre une réduction de l’indépendance des magistrats et une restriction des prérogatives du parquet anticorruption. Le Parlement de Strasbourg a ainsi voté mardi une résolution, dans laquelle il se déclare «très inquiet face à la refonte de la législation régissant le système judiciaire et le système pénal roumains», qui «risque de saper structurellement l'indépendance du système et d'affaiblir l'État de droit».

La Commission européenne, qui supervise, au travers du «mécanisme de coopération et de vérification», l'installation d'un État de droit en Roumanie depuis l'adhésion de ce pays à l'UE en 2007, a elle déploré la «marche arrière» de la Roumanie dans la lutte contre la corruption, après plusieurs années d'efforts constructifs.

Le mois dernier, la Commission européenne avait indiqué qu’elle n'hésiterait pas à poursuivre Bucarest en justice si elle enfreignait les règles européennes. La Roumanie est le troisième Etat membre à susciter de sérieuses préoccupations en matière de justice après la Hongrie et la Pologne.

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14 novembre 2018, 17:07