Sri Lanka : deux Premiers ministres pour un siège
Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican
« On avait du mal à savoir qui tapait sur qui ». Le témoignage de ce responsable sri lankais en dit long sur le chaos qui régnait jeudi au sein du parlement à Colombo. Entre coups de poing et jet de projectiles, le président de l’assemblée a du ajourner la séance. Il n’avait eu le temps que de dire que le pays était désormais privé de gouvernement et d’un chef de l’exécutif.
Mercredi, les parlementaires ont voté une motion de censure contre le Premier ministre Mahinda Rajapakse, l’ancien homme fort du pays tout juste nommé par le président aujourd’hui désavoué. Maithripala Sirisena l’avait imposé pour succéder à Ranil Wickremesinghe qui dénonce son renvoi comme inconstitutionnel et s'accroche au pouvoir comme à sa résidence officielle. Son parti et ses appuis sont majoritaires au parlement mais il pourrait être contraint de quitter effectivement son poste après le vote. Le président Sirisena conserve la faculté de choisir le prochain cehf de gouvernement.
Eric Meyer, professeur émérite à l’Inalco, revient sur les conditions de son départ, et la confrontation actuelle à la tête de l’État sri lankais. Il redoute que ce bras de fer ne se déplace dans la rue. Quant à l’économie déjà fragile du pays, notamment en raison de la dette très importante, elle souffre déjà de la crise politique.
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